L’effet halo en recruemen : un biais qui fausse vos décisions

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L’effet halo en recruemen : un biais qui fausse vos décisions

L’effet halo en recruemen : un biais qui fausse vos décisions

6 minutes
03/09/2025
Rédigé par
Emma Ruiz

Lorsqu’il s’agit de choisir un nouveau collaborateur ou de décider d’une promotion interne, nous avons tendance à croire que nous faisons preuve d’objectivité. Pourtant, de nombreuses recherches en psychologie démontrent que nos jugements sont influencés par des biais cognitifs qui altèrent la rationalité de nos décisions. L’un des plus insidieux est l’effet halo, un mécanisme qui conduit à généraliser une impression positive (ou négative) à l’ensemble d’un individu. En recrutement comme en mobilité interne, ce biais peut avoir des conséquences importantes sur la performance et l’équité au sein de l’entreprise.

Comprendre l’effet halo

Le concept d’effet halo a été mis en lumière dès 1920 par le psychologue Edward Thorndike. Il a montré que lorsqu’une caractéristique marquante était perçue chez une personne — par exemple son apparence, son aisance verbale ou sa sympathie — les observateurs avaient tendance à lui attribuer d’autres qualités qui n’avaient pourtant aucun lien objectif avec la première. En d’autres termes, notre cerveau projette une impression globale à partir d’un détail.

Dans le cadre professionnel, ce phénomène est particulièrement présent lors des processus de recrutement et de mobilité interne. Un candidat peut être jugé plus compétent simplement parce qu’il dégage de la confiance, alors qu’un collaborateur déjà reconnu dans son service peut être perçu comme « prêt » pour une promotion même si ses compétences ne correspondent pas aux exigences du nouveau poste.

Quand l’effet halo influence le recrutement

Le processus de recrutement repose souvent sur des entretiens, moments où l’impression laissée par le candidat joue un rôle déterminant. Un postulant qui maîtrise parfaitement son langage corporel et s’exprime avec assurance peut être perçu comme plus compétent qu’un autre au profil plus discret, même si ce dernier dispose d’une expertise technique plus solide. Cette tendance est d’autant plus marquée que les recruteurs doivent parfois prendre des décisions rapides et jongler avec un grand nombre de candidatures.

En se fiant à cette impression initiale, l’entreprise risque de sélectionner un candidat qui correspond davantage à une image idéalisée qu’à la réalité de ses compétences. Les conséquences se traduisent par des erreurs de recrutement, coûteuses en temps, en formation et en engagement des équipes.

Quand l’effet halo biaise la mobilité interne

La mobilité interne est également sujette à ce biais. Un collaborateur ayant récemment brillé lors d’un projet visible peut être automatiquement perçu comme un futur manager, sans qu’une analyse approfondie de ses compétences managériales ait été menée. À l’inverse, un profil plus discret mais rigoureux et fiable peut être sous-estimé et voir ses opportunités de progression limitées.

Ce type de jugement partiel crée non seulement des erreurs de positionnement, mais peut aussi fragiliser le climat social : certains collaborateurs se sentent lésés face à des décisions qui ne reflètent pas la réalité des compétences de chacun.

Les conséquences pour l’entreprise

Au-delà des erreurs individuelles, l’effet halo a un impact collectif. Il entretient une culture d’évaluation subjective, favorise des promotions parfois injustifiées et empêche la valorisation de talents qui ne se remarquent pas immédiatement. À long terme, cela peut nuire à l’attractivité de l’entreprise, freiner la performance et générer de la frustration au sein des équipes.

Comment réduire l’impact de l’effet halo

Si l’effet halo est un biais naturel, il est possible de limiter son influence. Structurer les processus de recrutement et de mobilité avec des méthodes d’évaluation multicritères permet de réduire le poids de la première impression. La formation des équipes RH et des managers aux biais cognitifs est également essentielle afin de développer une culture de la décision objective. Enfin, l’utilisation d’outils de mesure scientifique des compétences comportementales constitue une réponse efficace pour réintroduire de la fiabilité dans les décisions.

La réponse de Yuzu : objectiver les décisions RH

C’est précisément ce que propose Yuzu, en intégrant les apports des sciences cognitives et de la psychologie dans des solutions d’assessment gamifié. Contrairement aux entretiens traditionnels, qui laissent une large place aux biais comme l’effet halo, les expériences développées par Yuzu évaluent de manière objective les soft skills, un critère clé dans le succès d’un recrutement ou d’une mobilité interne.

En combinant rigueur scientifique et expérience ludique, Yuzu permet aux entreprises de prendre des décisions plus justes, de réduire les erreurs liées aux biais cognitifs et d’assurer un meilleur alignement entre les compétences des talents et les besoins des postes. Pour comprendre plus largement l’impact des biais cognitifs en entreprise, vous pouvez consulter notre analyse dédiée au recrutement et aux biais cognitifs, ou découvrir comment évaluer efficacement les soft skills peut transformer vos processus RH.

Conclusion

Invisible mais redoutablement influent, l’effet halo est un piège dans lequel tombent de nombreux recruteurs et managers. Il suffit d’une impression positive ou négative pour qu’un jugement global soit biaisé, avec des conséquences parfois lourdes en matière de recrutement et de mobilité interne. Reconnaître ce mécanisme et mettre en place des outils objectifs constitue une étape essentielle vers des décisions plus équitables et plus performantes. Avec Yuzu, vous disposez de solutions concrètes pour dépasser ces biais et placer durablement les bons talents aux bons postes.